Je me suis souvenu de cette petite histoire en repensant à tout ce qui se passe autour de moi depuis plusieurs années, même avant d’arriver en R.P.Chine.
C’était il y a environ vingt-cinq années. En ce temps-là, ma famille recevait régulièrement soit L’Alsace soit Les Dernières Nouvelles d’Alsace, parfois les deux. J’avais l’habitude d’y lire les nouvelles, surtout celles, locales, de la région. Voici donc, de mémoire, cette courte histoire que j’avais découverte dans un de ces journaux et qui m’avait marqué par son côté étrange.
Un monsieur s’est retrouvé emmené dans un hôpital de Colmar et interné en psychiatrie. Évidemment pour des raisons de problèmes psychologiques. Il a fallu à ce monsieur plus d’un mois pour réussir à convaincre le personnel du département qu’il n’avait pas sa place dans leurs locaux, ni à l’hôpital. Car en fait, il était, psychologiquement parlant, “normal”. Je ne me souviens pas si l’article mentionnait sa famille, qui a dû faire des pieds et des mains pour l’aider à s’en sortir.
Ce qui m’a marqué dans cette courte histoire, c’est ce qui manque, de comment à priori quelqu’un pouvait être considéré comme “malade mental”, alors que, ultérieurement, des spécialistes l’ont rétabli dans sa “normalité” psychologique.
Et c’est là l’intérêt que j’ai retrouvé dans cette histoire, qui aujourd’hui me semble si anecdotique. C’est que notre perception des gens que nous croisons et côtoyons est toujours basée sur nos connaissances acquises au cours de notre vie. Ainsi, une personne pourrait sembler anormale pour certains alors qu’elle serait considéré entièrement saine d’esprit par d’autres.
L’information que l’on reçoit par des tiers sur quelqu’un n’est pas forcément complète, ou même peut-être complètement fausse.
Et j’ai pensé, combien de personnes seraient nécessaires pour apporter une touche de vraisemblance à des faits biaisés ou de pures mensonges ?